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Chroniques libres et dessins sur les lieux, les villes, les gens, la famille.

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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 22:08

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 21:41

A la va-vite, entre deux rendez-vous, visite éclair de l'exposition David Lynch à la Fondation Cartier. Derrière les immenses vitrages superposés de Jean Nouvel, de grands tableaux pâteux, peu réjouissants, entre dégoût et provocation, entre sédution et répulsion, et en définitve déprimants, sans que j'ai le temps d'en découvrir le sens.

Mon essai de prendre une photo se heurte immédiatement  à une remarque d'un gardien.  Il est interdit de filmer et de téléphoner. Alors, photographier avec un téléphone !!

Je passe de l'autre côté, où se touve des dessins de plus petits formats, des brouillons, des esquisses, des idées. Ils défilent sans qu'aucun ne retienne mon attention. Une pièce entière, très colorée, avec des divans, des tapisseries, est reconstituée grandeur nature, mais en diminution vers le fond, accentuant la perspective. Elle a été entièrement recréée à partir d'un dessin de format carte postale, comme un décor de cinéma.

Au sous-sol, la partie la plus intéressante: des photos, en noir et blanc pour des paysages urbains désolés, en couleur pour des nus chaleureux, de nouveau en noir et blanc pour des nus déformés, mutilés (un carton indique que certaines photos peuvent choquer de jeunes spectateurs); des aquarelles, dont certaines très suggestives, très énigmatiques, oniriques.

Parmi les visiteurs, beaucoup d'étrangers et de jeunes en tenue d'apprenti-artiste: que fais-je ici en costard-cravate??? Ils se répandent dans le jardin, discutant, tranquilles, avec tout le temps devant eux.

Mais je suis déjà parti pour le prochain rendez-vous...
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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 22:39


Reprise (hier) des grands retours vers la capitale avec un (presque record) de 500 kilomètres d'embouteillages
Reprise (au jourd'hui) des heures travaillées après les jours chômés.
Reprise des trajets habitat/travail, et maintenant plutôt plus tôt le matin
Reprise (depuis hier) au nord du Liban des combats les plus violents depuis la guerre du même nom
Reprise (ce matin) des travaux du Président après son week end au fort de Bréganson, et un jogging médiatique
Reprise (à 8 heures trente) des réunions, des mails, des sonneries des téléphones portables
Reprise (dans moins d'une semaine) des week end de mai, avec quand même l'amputation volontaire/optionnelle/autorisée du lundi de Pentecôte
Reprise (cet après midi) de la baisse du CAC 40, maintenant  au-dessous de 6100 points
Reprise (terminée) des actions d'Eurotunnel pour tous ceux qui ont cru dans ce magnifique projet
Reprise (??) de la construction européenne après la rencontre Sarkozy/Merkel??
Reprise (quotidienne) ou plutôt remplacement du fameux tapis rouge du festival de Cannes
Reprise (quotidienne) des décomptes des attentats en Irak, des morts parmi les soldats américains ou anglais
Reprise (permanente) de l'absence de décompte des morts civils irakiens, des déplacés du Darfour, des exécutés chinois, des inconnus que l'on ne connaitra jamais, dont on ne pourra même pas savoir si l'on aurait pu les connaître et qui meurent d'une roquette, d'une voiture piégée, d'un tir de char, plus vulgairement d'une machette; ou simplement de faim
Reprise (depuis quatre à cinq jours déjà) de l'usage d'un parapluie
Reprise (ce soir) de ce blog et de toutes les choses inutiles que l'on s'engage à soi-même de tenir
Reprise (cette nuit) du dodo quotidien (il est déjà 23h37)
bonsoir et à suivre...
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 16:09


Aujourd'hui, c'est une très forte marée, avec un très gros coefficient, au-dessus de 100. La mer est loin, comme absente, dans la brume du matin. A peine au loin une ligne plus claire indique sa brisure douce sur les rochers de l'estran, qui ont dégorgé à la lumière d'une façon indécente. Ils se répandent le long de la plage en grande plaques inégales, noires ou vertes, séparées de reflets de bronze où persiste la mer, qui a enfermé quelques barques échouées.

Hommes et femmes sont venus de loin pour la pêche à pied. Ils s'aventurent vers l'horizon comme sur des terres vierges à conquérir. Chaussés de bottes,
vêtus de cirés multicolores, des sacs en bandoulière, pelles et seaux à la main, ils restent quand même par petits groupes, pour ne pas se perdre, pour ne pas rater les bons endroits.

Sur un banc, face à la mer, j'ai un peu froid dans la bruine. Le spectacle de la mer me semble lointain; j'essaie d'en mesurer la distance, en pensant que c'est inutile puisqu'elle va remonter, que cela ne servira à rien, ou bien qu'il faudra attendre une douzaine d'heures pour retrouver l'étiage, mais que ce ne sera pas le même coefficient, le même ciel, la même mer.

Et pourquoi attendre quand le paysage s'immobilise petit à petit. Les pêcheurs à pieds se figent peu à peu dans leurs attitudes, les mains dans la vase, ou portant les seaux. Deux cyclistes passent au ralenti sur le chemin qui longe la côte: vont-ils s'arrêter définitivement? ils posent le pied par terre, regardent la mer. Vont ils repartir? Ils s'interrogent, et aucune réponse ne semble venir.

Mon attention se relâche; ma volonté s'étiole devant tant de douceur amère; le désir (le désir de quoi?) s'
éteint doucement devant l'acceptation de ce renoncement. L'impression s'accentue quand le tableau s'enfonce lentement, quand les rochers s'affaissent, quand l'horizon bascule sans pourtant que l'image n'en soit fondamentalement modifiée.

Ce mouvement insensible, dont on ne peut dire quand il a commencé, fascine et procure un certain plaisir dans cette descente vers les profondeurs. Surtout ne plus influer sur ce qui est en train de se passer, ne pas faire le geste qui détruirait cette attirance vers le vide, lâcher toute résistance, si faible soit-elle, qui pertuberait cette douceur pernicieuse. Attendre. Accepter. Renoncer. Oublier.

Cela aurait pu être grave et peut-être définitif si les cris joyeux des enfants qui revenaient de la thalasso ne m'avaient pas rappeler sans hésitation à la réalité.


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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 15:20

(photo Marie Bougerie, www.mariebougerie.com)

Et puis
et puis je ne veux plus parler d'avenir
on en a trop parlé ces temps-ci
pas du passé non plus on l'a trop dénigré
rejeté 
reste le présent mais ce n'est presque rien, le présent
juste le passage du passé au futur
un instant de raison entre ce qui a été et ce qui sera
de toute façon le futur n'a pas d'avenir, dit le slogan
reste le présent, donc
en équilibre instable
on dit que l'escargot peut passer sur une lame de rasoir
s'il la traverse perpendiculairement
longitudinalement il se coupe en deux
le présent c'est le fll du rasoir
je suis comme l'escargot sur le fil du rasoir
et la coquille pèse lourd
je n'en ai pas besoin
je n'ai pas besoin de protection,
puisque j'ignore le futur
je ne peux en avoir  peur
je veux rester sur le fil du rasoir
je veux me laisser filer
au fil de l'eau
du présent
le canoë pour être manoeuvrant
doit aller ou plus vite ou plus lentement que le courant
je veux rester au fil de l'eau
me laisser porter par le courant
ne pas aller ni plus vite ni plus lentement
j'éviterai les branches aiguisées
les rapides inquiétants
les chutes écumeuses
je rejoindrai des rivières plus calmes, des fleuves plus larges
et je regarderai les hommes installés sur la rive
les pêcheurs, les lavandières, les passeurs, les rêveurs
sans intention, sans jugement
peut être un peu distant, un peu absent
je ne connais pas Héraclite je me baignerai toujours dans le même fleuve
j'attendrai que le fleuve s'élargisse
se ralentisse
se perde en delta
avant de s'enfoncer dans la mer
retrouver le rythme de la lune
et les marées
et les profondeurs froides et noires
je resterai immobile je ferai la planche je fixerai le ciel
immobile
dans le moment présent
immobile dans le mouvement du monde.
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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 21:47

Après un rendez-vous professionnel à la Mairie de Versailles, je profite d'une carte que m'a remise ma nouvelle entreprise "d'invité permanent" au château de Versailles.

Des groupes de japonais, évidemment, une bande d'élèves avec tous une casquette jaune vissée sur la tête, des couples, des groupes, le regard absent, perdus dans l'écoute de l'audioguide,  sorte de béquille culturelle qui vous configure le cerveau pour la réception des oeuvres les plus inaccessibles, d'anecdotes mille fois répétées, de dates immédiatement oubliées, de noms à rallonge qui n'auraient pas dû subsister après la révolution.

Je me promène comme on visite un appartement qu'on envisagerait d'acheter; je jette un oeil distrait sur les plus grandes merveilles, la chambre du Roy, le Cabinet de la Reine.

La Galerie des Glaces est en réfection. Des ouvriers travaillent dans des recoins obscurs pour rénover les dorures; des planches de bois protègent les parquets. Un engin de manutention détonne par sa masse rouge.

Les touristes photographient tout, les statues du roi Louis XIV et les ouvriers en salopette. L'impression de visiter un appartement en travaux s'accentue; on voudrait presque intervenir, donner quelques recommandations, suggérer des améliorations.

On voudrait ainsi partout visiter une France ancrée dans son histoire, et en plein travaux de rénovation.

Mais je chasse cette idée saugrenue, je ne suis qu'au château de Versailles, dans la Galerie des glaces, au-delà des grandes fenêtres on voit les bassins, les jardins, le soleil, les pomeneurs; je ne suis ni dans mon appartement ni dans une France symbolique, je suis dans le flot des touristes, je passe rapidement devant les boutiques de souvenirs, je reprends ma voiture et retourne travailler. Il me reste encore deux ou trois heures possibles, moi qui pourtant m'est levé bien tôt ce matin pour répondre aux nouvelles consignes présidentielles...
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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 23:24

Je contemple la gare Lisch, à Asnière sur Seine.
Je sais, rien de sexy, rien de positif, rien de valorisant.
Un peu comme la France d'aujourd'hui.
Il faudrait plus d'allant, d'envie, de rêve, de volonté.
Pourtant la campagne présidentielle fut complète, intense, démesurée parfois. Elle a choisi un président ambitieux.
Dans un sens c'est bien.
Mais revenons à la gare Lisch, c'est plus intéressant. Ce fut la gare du Champ de Mars; elle exista avant la construction de la Tour Eiffel. Elle cohabita même avec elle; puis elle fut démontée; et remontée à Asnière. Elle fut utile, je pense, pour les trains, pour les voyageurs, puis abandonnée. Elle pourrit doucement.
La France ne pourrit pas doucement.
On a de grands projets pour la gare d'Asnières: une salle, des bureaux, un centre commercial, des logements, que sais-je? Peut-être sera-t-elle sauvée (le mérite-t-elle?).
La France sera-t-elle sauvée? (elle le mérite assurément).
J'aime la gare Lisch (du nom de son architecte, Juste Lisch, ça ne s'invente pas); et j'espère qu'elle renaîtra.
J'aime la France (évidemment), mais la France n'a pas à renaître, elle n'a qu'à se rehausser au rang qu'elle a perdu; il suffit d'un peu de volonté, d'un peu d'allant. Un moment un peu difficile à passer. Après on peut espérer que cela ira mieux. Il faut le penser; il faut le vouloir. Il vaut mieux agir qu'attendre; il vaut mieux risquer que de rester scotché.
Il y a, vous l'avez deviné, aucun rapport entre la gare Lisch et la France. Mais je ne pouvais pas parler que de la France, tout le monde en parle; et peu de gens parlent de la gare Lisch...
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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 22:44
Comme le nez au milieu de la figure...
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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 08:29

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 16:58
Temps superbe, arbres en fleurs, et une maison confortable...





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